dimanche 30 septembre 2012

Trace de Nuit

Du hachis  Parmentier cette nuit comme l'olive dont il faut retirer le noyau et toujours se remettre à l ouvrage si l on veut dormir à sa faim et cracher son réveil avec dedain. Du bonheur dans les dents et des traces de nuit noirâtre à taton.
Lit gaté... Ligaturé. Tiraillé par le souvenir de ces nuits d aisance. Juste la honte humide d une fois de plus avoir à calculer comment ne pas ébruiter mes maladresses. Se souvenir les yeux fermés . Chaque chose a sa place... Sauf moi... Je voudrais tant assigner la douleur au repos. Refermer la porte du placard et courir loin. Mais dès le premier appui je tombe. 
je cherche un abri, des bras bienveillants, des yeux pour me relever.
Je sors de la chambre. Le couloir bleu désert impeccable et l infirmière dont les yeux de la longue nuit ne trahissent pas cet éclat naturel relevé du blanc de son uniforme un peu froissé par les interventions de la nuit. Du moins c'est ce que j imagine. Mais j imagine tellement de choses ces derniers temps. Et ce ne sont pas ses bras que j attends. Peut être ses mains ? Ses mains légères sur mon pansement. Je les imagine douce et sans arrière pensées. Des caresses sur mon genou .... Voilà... Je cherchais le mot. Mais pas furtives les caresses, que les doigts suivent la courbe rallongée de ma nouvelle cicatrice, montant d'abord du tibia jusqu au milieu de la cuisse, le pansement comme borne supérieure et inférieure. Je n en demande pas plus.J'en ai perdu toute ma tête. Il n y a que les kinés qui n'ont pas peur de me faire mal. Mais je voudrais du tact du touché. Plus personne ne se touche avec ses règles draconiennes légalistes et procédurières. Mon genou fait peur comme s il allait mordre de ses crocs d agrafes... Mais il n y a pas plus gentil. S il vous plaît donner lui aussi de l amour.

dimanche 23 septembre 2012

La Nuit J'ai Mal

Ça devient une habitude pour moi de devancer le coq. Après quelques tentatives grinçantes de literie à tendre la jambe, bien droit sur le dos, et la confirmation des résonances insinuantes dans le creux du genou, je tourne ma carcasse lourde du côté gauche fléchissant légèrement le genou enserré dans le bas blanc. L'autre jambe hésite à lui passer par dessus pour ne pas découvrir un autre point de douleur en le touchant mais se résous vite à rester du coté droit,  plié du même angle en parallèle. 
Les mains vont chercher derrière la tête, l'oreiller complètement aplati, de concert la tête appesantie de fatigue non assouvie se soulève pour  le laisser glisser vers la gauche essayant d'en redonner la forme cotonneuse et généreusement concave afin d' y accueillir de nouveaux rêves solides et continus.
Mais rien n y fait; le genou est dans la tête maintenant. Et c'est celle ci qui prend le relai dorenavant. Le constat d échec . Le pouvoir de l'esprit ne sortira pas vainqueur comme les nuits précédentes. 
Un dernier essai désespéré et quelque peu kamikaze vient à entonner un concerto métallique de ressorts désaccordés dont chaques composantes s'ensilencent penaudes.
Un envol raté comme ce genou gonflé endolori parti chercher son répit coté droit, se posant hasardeux, à bout de force sur son homologue. Mais l'atterrissage, bien que contrôlé, laisse bien vite place à l'évidence. Cette contrée n'est pas en mesure d'effacer  la brûlure barbelée d autant que la pirouette laisse un goût tordu de colonne lombaires à l'envers et de cervicale en vrille. Retour à la case départ dans le cancan de cet orchestre miteux .
"toc toc" mesuré dit la porte qui s'ouvre instinctivement...
"tout va bien monsieur Giraud?..."

mardi 11 septembre 2012

mercredi 5 septembre 2012